Déjà pendant la Grande Guerre, Angela (douce jeune fille en fleur, au centre de la photo) salait les petits poissons, et préparait son anchoïade. Elle tartinait de ce qu’on appelle « maqué » dans la langue de son pays, des tranches de pain frottées à l’aïl et imbibées d’huile d’olive. Modeste repas, repas de roi... C’était le régal des gamins des rues, des délaissés de la guerre.

Son fils, Joseph (clope au bec, à l'extrême gauche), est né au lendemain du conflit. Surnommé « Ou Pourpre », Le Poulpe, il a toujours fait honneur à ses ascendances familiales. Aussi intelligent que flexible et endurant, il allait à la mer et « calait » les filets.

A sa mort, c’est son tout jeune fils, Jean-André qui remontera, chargés de pageots, de marbrés et de loubass, les filets que son père avait jetés. De pêcheur, Jean-André devient poissonnier. Et ce même amour, cette même exigence et ce même savoir instinctif du bon, du beau, du frais, de l’authentique lui ont permis d’approvisionner en poissons et crustacés nombre de tables prestigieuses.

Depuis 1995, Cyril, en digne héritier de cette dynastie de la mer, travaille avec cette volonté d’excellence ancestrale. Les poissons les plus frais, la pêche la plus belle sont le plus précieux ornement du banc de sa poissonnerie. Des enfants du port, aux grands palaces de la Riviera, la réputation des Pêcheries n’est plus à faire. Aujourd’hui, grâce à son éthique, à son professionnalisme et au respect de tout et de tous qui anime l’équipe des Pêcheries, c’est bien au delà des frontières de la Côte D’Azur que l’on peut savourer la qualité de sa marchandise.

Une entreprise familiale

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